USA - Russie : L'escalade
La Russie a annoncé, ce vendredi, qu'elle allait expulser dix diplomates américains en réponse aux sanctions prises la veille par les Etats-Unis, ajoutant avoir "recommandé" à l'ambassadeur américain à Moscou de rentrer à Washington.
"Dix diplomates ont été inclus à la liste qui nous a été remise avec la demande qu'ils quittent les Etats-Unis. Nous allons répondre à cette mesure de manière réciproque et demanderons à dix diplomates américains en Russie de quitter notre pays", a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, au cours d'une conférence de presse.
Selon Lavrov, la Russie a, par ailleurs, "recommandé" à l'ambassadeur des Etats-Unis à Moscou, John Sullivan, de rentrer à Washington pour "des consultations approfondies et sérieuses". L'ambassadeur russe aux Etats-Unis, Anatoli Antonov, avait quant à lui été rappelé à Moscou dès le 17 mars, pour "consultations".
Lavrov a également évoqué une série de mesures de représailles telles que l'interdiction faite aux représentations diplomatiques américaines en Russie d'embaucher des Russes ou des citoyens d'autres pays que les Etats-Unis et un renforcement des restrictions dans les déplacements des diplomates américains sur le territoire russe.
"Autre mesure : nous allons restreindre et mettre fin aux activités des fondations et ONG américaines sur notre territoire, qui, en réalité, s'ingèrent ouvertement dans notre vie politique intérieure", a-t-il poursuivi.
Le chef de la diplomatie russe a aussi assuré que Moscou avait "la possibilité de prendre des mesures douloureuses pour les entreprises américaines", mais les gardait "en réserve" pour le moment.
Washington a annoncé jeudi une nouvelle vague de sanctions à l'encontre de la Russie, en riposte à une série d'actes qu'il lui impute, dont des cyberattaques massives et des ingérences dans l'élection présidentielle américaine de novembre. Moscou dément de son côté toute implication.
Ces sanctions visent en particulier la dette souveraine russe.
Le président américain Joe Biden a néanmoins proposé en début de semaine à son homologue russe un sommet en terrain neutre.
(AFP)